La terrasse aux bambous, journal
Tout se passa dans l’éclair d’une matînée de mai. Un éclat de fouet, une verre brisé, une cigarette qui me brûla les doigts. Je m’étais habitué aux silences de L, à ses mails dispersés, comme des grenouilles sautant sur le chiffon rouge. Mais elle ne m’écrivait plus. Plus comme avant. Le fauteuil en cuir avait gelé dans toutes ces nuits.
Comme d’habitude, je me levai tôt, inaugurant la journée en tirant sur une blonde que j’exécutais en trois taffes. Puis direction l’orange pressée dans la cuisine, trois goulées aussi, et enfin les mails: machinalement.
Mais voilà, cette journée était particulière. Noire et blanche, d’un terne de cendres. A m’en mettre plein la bouche, collées à mon palais, ma langue, impossible à recracher, des cendres à vomir, tousser, garder collées encore et encore, ma langue avait doublé de volume.
Le mail était long, minutieux, réfléchi. Je sentais des nœuds au creux de mon ventre à chaque ligne, comme si je n’avais rien avalé depuis des jours, et pourtant... “J’ai rencontré quelqu’un”. C’était simple et lumineux. Un rayon vert. Une horreur.
Comme d’habitude, je me levai tôt, inaugurant la journée en tirant sur une blonde que j’exécutais en trois taffes. Puis direction l’orange pressée dans la cuisine, trois goulées aussi, et enfin les mails: machinalement.
Mais voilà, cette journée était particulière. Noire et blanche, d’un terne de cendres. A m’en mettre plein la bouche, collées à mon palais, ma langue, impossible à recracher, des cendres à vomir, tousser, garder collées encore et encore, ma langue avait doublé de volume.
Le mail était long, minutieux, réfléchi. Je sentais des nœuds au creux de mon ventre à chaque ligne, comme si je n’avais rien avalé depuis des jours, et pourtant... “J’ai rencontré quelqu’un”. C’était simple et lumineux. Un rayon vert. Une horreur.
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