samedi 29 août 2009

Monkey on my neck


En ce moment, en Casamance, au sud du Sénégal, c'est le début timide de la saison des pluies.
Les rizières vont être enfin abreuvées.
Ma vie sentimentale, en ce samedi, ressemble à un désert sec, qui croit, a cru, entendre le tonnerre gronder... Et l'eau de pluie venir...
Quand au petit singe, c'est un petit singe.

Zaza Ritz


Selon Adeline, qui n'a plus ses dents du haut, et qui se marre tout le temps, Zaza attaque au demi à 7 heures 30 chez Geogeo. C'est tôt, n'est-ce pas, d'autant qu'elle continue à piccoler jusqu'à 15 heures. Mais elle ne serait pas Zaza Ritz sinon!
Zaza, élevée au sirop de la rue, de la bière, est la star du XVème Sud de Paname, notre village, composée d'une dizaine de rues allant d'un tabac (chez Patrick) à un autre (le Marigny). Quand elle se déplace, Zaza marche sur la rue, évitant les trottoirs, on ne sait jamais...
Et elle marche beaucoup, de bar en bar, faisant les courses, pour les uns, pour les autres, oui elle marche en sifflotant, avec ses vieilles baskets trouées. Zaza, il en faut de peu, n'est pas SDF. Et elle est ma pote. Elle m'aime bien, je l'aime bien aussi. On est potes, quoi. Potes de bistrot. Sauf que moi je ne bois pas, que du café.
Zaza a une fille, qu'elle a eu avec "sa femme", in vitro comme on dit, mais elles ne sont pas mariées, ici on n'aime pas ça... Alors Zaza ne la voit pas beaucoup, sa fille, faut dire qu'elle touche le RMI et que les billets de train sont chers!
Elle reste donc au village, fait les courses pour Fanfan la chinoise du Bistrot 79, et cuisine pour Adeline et aussi pour ses potes du PSG. Elle est comme ça, Zaza, c'est une nature, un poème du bitûme, une vraie gaulliste, une fervente croyante, la générosité incarnée...
Parfois, quand elle a un peu trop bu, il y a des petites larmes qui brillent dans ses yeux... La preuve qu'elle est encore en vie, et c'est pourquoi nous l'aimons notre Zaza nationale!

jeudi 27 août 2009

Sakura


Nous étions entourés de cerisiers blancs, multiples et légers, à perte de vue.

Jean B.


La fin des utopies serait celle des utopies masculines, laissant place désormais aux utopies féminines. Mais y a-t-il des utopies féminines? C'est l'homme, naïf, qui sécrète des utopies, l'une d'elle étant justement la femme. Celle-ci, étant une utopie vivante, n'a pas besoin d'en produire. De même elle n'a que peu de raisons d'être fétichiste, étant elle-même le fétiche idéal.
Jean Baudrillard

Sweet Jane


Standing on the corner, suitcase in my hand... Je pense souvent à cette chanson du Velvet, réminiscences d'une jeunesse dissipée. No drugs, no. Boire oui, dans le jardin délaissé par les parents. Boys and girls, premiers émois, premières larmes, rires délicieux, nous étions empruntés. Je ne garde aucun remord... Quoique si, un soir, après avoir passé la soirée chez P., à inventer toutes sortes de cocktails, donc à vider le bar, je décide qu'il est l'heure de rentrer. Et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant, sur la poignée du portail, un petit bouquet de roses blanches... C'était Marianne, une jolie rousse que j'avais totalement ignorée, et qui me laissait cette invitation, à laquelle je n'ai pas répondu, et ça je le regrette car, les années passant, le cours de ma vie en eut été changé, j'en suis certain...