vendredi 26 février 2010

Work In Progress (39)


La terrasse aux bambous, journal


J’étais devenu un familier des insomnies sévères. Et celle-là le fut particulièrement. J’avais été en nage toute la nuit. Les yeux secs au matin d'être restés ouverts et en larmes, je tenais encore le mail chiffoné contre mon cœur. Je m’étais allongé sans ôter mes vètements. Je n’osais pas bouger. Même pour une douche, qui m’aurait lavé des scories de ma nuit blanche. Je laissais le jour se lever, sans moi.
Plus tard, bien plus tard, je descendis au Bistrot 79 pour un kir des familles, ma famille: Zaza Ritz, Tata Jacqueline, Adeline, Jacky, Karim, Didier. Je m’ennivrai - avant de remonter titubant mais l’esprit clair, vers mon iMac relire le mail...
C’était sans ambiguïté, un point final à trois heures d’avion. J’étais cuit. Un point final à une histoire d’amour aussi courte qu’exceptionnelle. J’étais encore cuit. Mais après tout, c’était ma faute, et le repentir n’étant pas ma spécialité, je lui envoyais mes larmes et mes remords. En dépit de ça, cette histoire. Parfois je me demande si je n’ai pas tout inventé. Sauf la boisson.

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