mercredi 16 février 2011

Un jour clair, récit (2)





La clarté matinale du jour a toujours été un mystère pour moi, même si, de manière générale, je me lève tôt pour en goûter les premières heures.
J’aime surtout l’hiver et ses lents frissons, lueurs de l’aube soleil rasant, voici l’enchantement, sans rien n’y comprendre vraiment. Juste cela, l’enchantement du matin.
Ce sont des heures maigres, translucides, on sent qu’elles annoncent quelque chose de bon, voir de beau.
Longtemps j’ai cru que ce jour clair serait celui de mon suicide.
Mon dernier jour.
Après un long voyage à travers la blancheur de la nuit, vingt minutes de sommeil, me retrouver en face de moi-même, ou du moins ce que je crois être mon visage dans le miroir de la salle de bain, seule et unique glace de la maison, fatigué mais sublime, clarté du dernier jour, aussi clair que le premier, celui d’avant, m’abandonner à mon penchant naturel pour la mort volontaire.

Mais voilà qu’aujourd’hui, tout a changé.






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