lundi 21 février 2011

Un jour clair, récit (6)





A force de venir prendre mon kir à neuf heures, j’ai fini par croiser ses yeux noisette et , au sommet de mon audace, de lui offir une coupe. Elle se mit à rire et s’est moquée de moi, du genre: t’en as mis du temps! J’ai forcé le trait, je l’ai soudoyée: un autre?, en me marrant comme une barrique et, profitant de son rire rauque, l’invîtant à une soirée hip-hop chez de parfaits inconnus bourrés de thunes. A ma grande surprise, elle accepta. Même sous la pluie, ajouta-t-elle. Car il pleuvait, en effet.
Et il plut toute la journée, moi comme un lion en cage, même les crocs émoussés, je n’en pouvais plus d’attendre le soir. Vers dix-huit heures, j’attaquais au Sauvignon chez Fanfan, me demandant si Marie allait venir rire avec moi...

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