samedi 19 février 2011

Un jour clair, récit (5)





Marie, je l’ai trouvée dans un bistrot du XVème devant une coupe. Elle riait comme personne, vraiment comme personne. Il était neuf heures du matin et elle finissait sa nuit. Marie travaille dans un bar et s’achève en pleine forme à deux heures du matin, fin prète pour remettre ça - alors elle s’en envoie deux ou trois pour attendre que Jojo ouvre Les Sports à six heures.
Marie est faîte d’une beauté sauvage. Si elle dansait, je dirais qu’elle réincarne Isadora Duncan, et si elle écrivait, Simone de Beauvoir. Marie est unique, impossible, riante sans arrèt, toujours une vanne au coin des lèvres. Bref, je suis instantanement tombé amoureux de son blouson élimé de cuir noir, de ses cheveux en bataille et de ses yeux pétillants.
Mais pas elle. Elle m’a souri une fois, puis ignoré.
Ainsi alla ma vie, au début.




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