vendredi 18 février 2011

Un jour clair, récit (4)





Tu me manques!
Un petit gamin frappé d’un éclair de joie folle fait jaillir des éclaboussures de pigeons à Saint Sulpice, à toi mon amour! Je crie, je pleure, tu me manques, sept semaines, sept roses blanches, envoyées à cette seule adresse laissée sur ton premier texto. Je t’aime , qu’y puis-je, je t’emmène au pays des fleurs, en espérant. Il est tôt sur cette place du Vème, nous y venions poser des cierges que tu allumais avec ta cigarette, mécréante! Ma mécréante bien aimée!
Ensuite un thé au bistrot du coin, deux croissants, pas un mot, des sourires, l’amour fou. De quoi se renverser les cœurs transis de cet hiver au jour clair.
Je pleure de toi, larmes lentes mais abondantes. A toi mon amour! A ta santé, à ta jeunesse en devenir, à nos ruts endiablés dans des hotels de Belgique! Improbables hotels d’Anvers, d’Oostende, où nous attendaient les flots givrés, les vagues arrêtées, j’exagère à peine! C’est ainsi que vont les jours clairs. De surprise en baraques à frites au vinaigre. Les pistolets aux goûts variés, les bières et les dames blanches. Les longues ballades sur le sable froid vers les étendues sans fin. L’horizon blanc, mer et ciel dans le blanc mêlés, ventrus.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire