lundi 5 octobre 2009

Lundi


C’est cette photographie d’un David Bowie décati qui a tout déclenché. J’avais déjà eu une alerte, montée de tension, au soixantième anniversaire du chanteur, mon héros de jeunesse... Je n’en revenais pas, le choc, Bowie, l’immortel Thin White Duke, avait soixante ans... C’était impossible, il aurait mieux fait de se suicider! Non j’exagère, mais j’entretiens avec mon héros une relation sensitive, et, à travers cette relation, moi non plus, je ne me suis pas vu vieillir. Pourtant, la réalité est bien présente à mon esprit, téléguidée par des signes piqués à droite et à gauche. L’accident vasculaire de Bowie à soixante deux ans en a été un. Le poids de petite maman tordue (45 kgs 700) un autre, et ça va faire six longues années qu’elle se tient assise près de la fenêtre dans sa nouvelle maison, la relation douce-amère avec mon père dont la santé décline peu à peu, encore un autre.
De Gaulle disait: la vieillesse est un désastre. Pourquoi pas, mais moi, je n’ai pas envie de vieillir, je ferai comme Montherlant, une balle dans la cafetière, ni vu ni connu. Pas d’embrouille, just a bullet in my brain.
And it makes all the papers, ajoutait un certain David B. dans les années quatre vingts.

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