jeudi 29 octobre 2009

Work In Progress (0)


La terrasse aux bambous, prologue


Je m'invente des océans de tendresse. Parfois j'en ai peur. Je voyage immanquablement, à la sortie des villes. Comme Raymond Depardon, mais lui il réussit! J'aime les Leclerc à la longe de nos villages. Les stations services et les Monsieur meubles. Je n'y crois pas, mais je fais semblant! Je pense à des ocres de terre sur mes pieds et cela me manque... Je vais comme je viens, alentour et sans y penser. Il y a des images qui me viennent à chaque arbre sur la nationale. J'aime Zidane, le Pape, et mes congénères. Je suis heureux car aucun d'eux ne me connait... Je suis anonyme, même si je fais des chèques. C'est l'inventaire du cœur, la grande marée qui lave tout. Même le sable est sur mes murs. J'ai jetté mon portable et je me sens mieux. Je n'ai qu'une idée, partir et pourtant là je suis déjà loin. Tout en concentrant mes efforts sur une pensée unique, je ne sens rien de mieux. Je devrais essayer le sirop de gingembre! J'écrase les blondes une à une, mais je suis feignasse. J'attend la pluie comme un enfant aux souliers troués.

2 commentaires:

  1. Je trouve que c'est un passage qui fait partie des plus réussis. Très doux, très poétique... Vraiment, tu m'impressionnes!
    Youki

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  2. Merci pour tes encouragements, Youki, ils me sont précieux!

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