vendredi 2 octobre 2009

Toscane (Part II)


Mon ami est enfin arrivé dans sa petite Fiat rouge. Nous ne nous étions pas vus depuis deux ans, et nous nous sommes retrouvés comme quitté la veille. J’ai noté qu’il avait toujours ses grosses mains de paysan, une incongruité pour un galeriste, mais cela plait aux femmes m’avoua-t-il un jour.
Nous quittions Arrezo pour nous rendre à sa magnifique maison Toscane, achetée avec un Man Ray!, lorsque je remarquais qu’aux alentours de la ville, nul panneau publicitaire ni centres commerciaux ne venaient ternir le magnifique paysage, contrairement à la France. Il était midi et nous roulions en riant comme des gamins, tout simplement heureux d’être en Italie!
Luigi est mon meilleur ami - enfin, était, car pour d’obscures raisons qui m’échappent encore, nous nous sommes perdus de vue. Son vrai prénom est Loïc, et nous nous connaissons depuis le lycée. C’est un être délicat, immensément intelligent, collectionneur d’œuvres d’art et de femmes, bien que sa plus grande passion soit warholienne: l’argent. Make money is art. Sur ce point nous divergeons, et c’est peut-être qu’à force de fréquenter Bernard Tapie, qu’il admire, je me suis mis à prendre mes distances. Ceci ajouté au nombre de fois où il m’a ramassé dans tous les caniveaux de Paris, ivre et en pleurs, implorant Jésus (Luigi me rétorquant: Oh non pas lui!), qu’il en a eu marre de moi. Cette période, éloignée de mon périple toscan, n’est pas digne de figurer dans les souvenirs de notre amitié qui, à l’époque était très solide. Et nos connivences comme des ivresses de fous-rires.
J’aimais l’art contemporain à l’époque, je ne connaissais que ça, et je travaillais comme chef monteur des videos de Marie-jo Lafontaine. Et en ce jour ensoleillé et odorant, grâce à mon ami, j’allais découvrir la Rennaissance, et sa magnificense.

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