dimanche 11 octobre 2009

Work In Progress (1)


La terrasse aux bambous, journal

J’ai longtemps imaginé que voyager était un remède à mon hiératique mal de vivre.
Alors j’ai voyagé.
Puis je suis revenu, et j’ai arrèté de boire de l’alcool, j’ai aussi cessé de fumer. Je me sens bien. Léger comme un chat.
Et me voici de retour à la terrasse aux bambous, à Paris.
Pour me distraire et suppléer à mes envies de voyages, je me plonge des heures durant dans des magazines de décoration, afin de me fondre corps et âme dans des intérieurs inconnus, c’est comme une évasion,
un oubli de soi, une panacée de rêves ensoleillés, il ne manque plus que des rires d’enfants.
Mais, comme sur ces pages de papier glacé, il n’y a jamais personne, j’en conclus qu’en feuilletant ces publications, je suis un peu chez moi. Et me voici embarqué loin de mon salon orange, et ses masques Dogons.

2 commentaires:

  1. Le plus grand voyage que tu aies fait, c'est celui d'arrêter de boire. Comme de tous les voyages, tu en es revenu différent. Tu es différent d'il y a une dizaine d'années. C'est moi qui te le dis. Et pourtant, le voyage ne s'arrête pas là. Il y a encore du chemin. Et tant mieux : le chemin, c'est la vie! Car lorsque tu dis que tu passes des heures à plonger dans des magazines de décoration, c'est bien que tu n'as pas encore trouvé "ta maison". Pour l'instant, tu la vis par le biais du papier glacé. Il est temps, peu à peu, sans doute, de construire ta maison à toi Celle où il y aura place pour des rires d'enfants. Je ne parle pas d'enfants que tu aurais toi. Peut-être je parle de toi, de tes rires d'enfant à toi, de l'enfant qui est en toi et qui peut-être ne s'est pas autorisé à beaucoup rire?

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  2. Tu as tout-à-fait raison: j'ai connu 10 années de galère, mais maintenant je m'en suis sorti et me voici prèt à croquer la vie!

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